A toi, lecteur

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Plus d’un demi-siècle de bourlingue autour de la planète. Bourlinguer, c’était jadis, pour les ouvriers sans travail fixe, aller devant soi au gré des travaux et des vents. Blaise Cendrars y a ajouté sa patte, en 1948, avec son roman « Bourlinguer » dans lequel il décrit ainsi son héros: « J’aimais bien Félicien. (…) Il avait eu une jeunesse difficile et avait dû traîner ses grolles un peu partout (…). C’est ainsi qu’il avait bourlingué jusque dans les mers de Chine à bord des longs-courriers…»

Mon enfance à moi n’a pas été si difficile, loin de là. La quête de tendresse, la curiosité des autres, le besoin d’adrénaline plus que d’apaisement, le hasard aussi, ont fait le reste.

L’écriture n’a pas été mon premier choix, mon premier outil. Après des épisodes épars et parfois inavouables, j’ai commencé par des reportages à la radio, puis à la télévision. Je n’écrivais alors que sous forme de notes brèves dans de tout petits carnets noirs, histoire de ne pas oublier. Puis il y eut les livres, une douzaine, comme en contrepoint. Des textes au service des photos de Maximilien Bruggmann, d’abord. Mes propres textes pour raconter mes propres histoires, ensuite.

Sur mon site personnel, c’est un peu de cette vie multiple, débridée et souvent engagée que je tente de mettre en ordre de marche. Sur celui-ci, je souhaite revenir aux textes originaux, simples notes de voyage, récits plus élaborés, coups de gueule et coups de foudre. Avec aussi, lorsque j’en dispose, quelques photos, liens et références.

Ce doux mélange s’adresse à toi, lecteur, mais à moi aussi, ne t’en déplaise. Il m’oblige à me replonger dans des émotions parfois oubliées. A faire se côtoyer des observations très anciennes ou très récentes. Différentes en tout cas. Est-ce moi qui ai changé ? Est-ce le monde ? Aux émois du printemps, aux éclats de l’été, succèdent aujourd’hui les saveurs d’un automne plus en nuances mais toujours animé.

Alex Décotte

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