Deux autres bandits sardes:
Dans les années 1820, le bandit Cambilargiu s’échappe du bagne. Il a été condamné quelques années plus tôt et soupçonne deux jeunes gens de l’avoir dénoncé. L’un d’eux se nomme Giovanni Maria Ledda.
Cambilargiu le retrouve et, devant une foule nombreuse, le fait s’agenouiller avant de lui expédier une balle dans la tête. Il s’empare ensuite de Leonardo Satta, un étudiant en pharmacie, qu’il transperce de quinze coups de fusil, sans pour autant le tuer.
Le blessé, qui perd son sang en quantité, crie son innocence et demande grâce. Cambilargiu recharge, une fois encore, son fusil, et l’achève d’une seizième décharge. La population rassemblée n’a pas fait un geste, pas proféré une parole, pas laissé échapper un cri.
Le bandit remet alors son fusil à l’épaule et gagne la montagne, où il vivra en toute tranquillité pendant près de trente ans avant de tomber, en 1857, dans une embuscade au cours de laquelle les forces de l’ordre l’abattront comme bête féroce.
Deux autres bandits sardes: