Prolongements naturels des Alpes de Haute-Provence ou des montagnes de l’intérieur, les plans et plateaux représentent un bon tiers du domaine provençal. La température clémente, parfois élevée, y favoriserait une forte densité humaine, n’était le problème, lancinant, de l’eau. Mais les pluies y sont rares et les vents du nord accusent encore la sécheresse. La végétation, souvent composée d’épineux et de plantes grasses, suffit à peine à nourrir les troupeaux de moutons – qui transhument vers les alpages de Haute-Provence ou de la montagne de Lure au début de l’été – et à parfumer le suc des abeilles. Suivant l’altitude, la culture de la lavande officinale ou du lavandin constituent la ressource principale. Le tourisme ne s’est encore que peu intéressé à ces régions, à l’exception de cités pittoresques telles que Gordes ou des quelques magnifiques canyons qui zèbrent la solitude des garrigues.