e. Le cycle de Pâques

 

Le jour des Rameaux, il est resté de tradition de se rendre à la messe, un rameau de laurier à la main, afin de le faire bénir. Dans la région marseillaise, le repas consiste parfois encore en pois chiches, mais cette habitude n’a rien à voir avec le cycle pascal puisqu’il commémore – mais combien le savent-ils? – le souvenir d’une des disettes de la fin du Moyen Age, lorsqu’un bateau accosté à Marseille apporta, justement un jour de Rameaux, quelques tonnes de pois chiches qui, est-il besoin de le préciser, furent accueillies avec plus de gratitude que s’il se fût agi des mets les plus fins en période de bombance.

Le Jeudi-Saint, il est coutume de ramasser tous les œufs du poulailler, afin qu’ils ne se mêlent pas à l’œuf du Vendredi-Saint, auxquels la croyance prête des vertus magiques. Il ne se gâte ni ne se dessèche, mais devient dur comme la pierre. Les vieilles femmes le glissent dans leurs piles de draps et le conservent jusqu’à l’année suivante. Plus prosaïquement, l’œuf du Vendredi-Saint servira à confectionner l’omelette du dimanche de Pâques à moins que les gosses, après l’avoir fait cuire dans de l’eau colorée d’oignon, ne s’amusent à le choquer, pointe contre pointe, contre celui de leurs camarades.

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