g. Monaco, une principauté pour jouer

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Que serait Monaco sans les Grimaldi? Une station balnéaire de la Côte d’Azur.

Raccourci hâtif, certes. Si le jeu a fait de ce minus­cule territoire l’empire de la roulette et l’adresse fiscale de milliers de sociétés, il faut bien convenir que, jusqu’à la création du casino, les princes de Monaco avaient défié, à force de ténacité, des siècles de vicissitudes.

Rébellions populaires, invasions étrangères, depuis 1308, date de l’achat aux Génois, les évé­nements n’ont pas manqué et l’indépendance de cet état souverain n’a pas toujours créé luxe et richesse. Pourtant, lorsqu’en 1856 le prince, en quête de ressources nouvelles, octroya l’autorisa­tion d’ouverture d’une maison de jeux, il ne se doutait sans doute pas que cela changerait autant la physionomie de la principauté.

Et, de fait, cela n’y changea rien. Au début du moins. Mais lorsque le directeur du casino de Bad Homburg en devient concessionnaire, les pre­miers grands joueurs apparaissent. Les premiers palaces ne tardent plus à voir le jour.

Les Monégasques auraient grand tort de s’en plaindre. Ils sont aujourd’hui près de 30 000 à n’être astreints ni au port des armes, ni au paie­ment des impôts. Et la renommée de leur ville, dûe aux exemptions fiscales, à l’attrait du jeu et à la beauté du site, n’est pas près de se ternir. Une seule ombre au tableau, l’exigüité du territoire. Ah, si la roulette avait conquis plus vite ses titres de noblesse, le prince n’eût pas été obligé, en 1861, de vendre Menton et Roquebrune à la France…

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