Essaouira

 

Essaouira 001

Essaouira et la quiétude de ses innombrables barques bleues, à l’abri précaire des vents incessants venus du grand large atlantique. Essaouira, port de pêche. Essaouira, ville ouverte sur le monde par sa géographie, son histoire, son caractère. Essaouira et ses canons ne menaçant plus que l’horizon. Essaouira et ses ruelles, Essaouira et ses musiciens, Essaouira, havre de paix sur une planète aux abois.

Un port sur l’Atlantique. Un port sur le désert aussi. Autrefois, les caravanes chamelières apportaient jusqu’ici les denrées précieuses venues parfois de l’autre bout du Sahara. Tandis que les montures dormaient hors les murs, leurs maîtres caravaniers faisaient halte dans ce qu’on appelait des Foundouks, de grandes maisons d’hôtes qui leur étaient réservées. Aujourd’hui, certains de ces foundouks ont été transformés et embellis et sont devenus des riads, des maisons d’hôtes, que les voyageurs avisés préfèrent à l’impersonnalité des hôtels internationaux.

Aussi splendides soient-ils, Esaaouira ne se limite pas à ses riads et c’est tant mieux car la cité n’est pas qu’une destination touristique, elle est d’abord et surtout une ville où vivent et travaillent des milliers d’artisans. Grâce au bois du thuya qui prolifère dans  l’arrière-pays, ébénisterie et marqueterie sont en quelque sorte la vitrine du lieu.

Ici, pas de séparation, pas de spécialisation des métiers. Et pas de machines. Chacun doit savoir raboter, dessiner, inciser, incruster pour décorer de nacre, de citronnier, de métal parfois, des objets et des meubles dont une partie seulement est destinée aux visiteurs étrangers. C’est grâce à l’amour du métier mais aussi à la clientèle locale, pas toujours aisée mais toujours exigeante, que la tradition s’est si bien conservée.

Laissez un commentaire. Merci.