p. Des animaux par milliers

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De très nombreuses variétés de mammifères, d’oi­seaux, de petits reptiles, de batraciens, de poissons et, plus encore, d’insectes, sont présents en Provence. Leur aire de distribution dépend directe­ment du climat et de la flore, ce qui détermine une faune très différenciée suivant qu’on se trouve dans les chênaies, les pinèdes ou les garrigues, sur le littoral ou à proximité de cours d’eau.

Il faut relever que la faune est sans doute l’élé­ment qui, en Provence, a le plus souffert et conti­nue de pâtir le plus des activités humaines, cultures, constructions, voies de communication, chasse, braconnage, pollutions.

Parmi les gros mammifères, seul le sanglier reste fréquent dans les régions les moins peuplées, particulièrement les chênaies et, en Camargue, dans le bois des Rièges. Taureaux et chevaux camarguais, même sauvages, dépendent de l’homme. Nous en parlerons au chapitre Camar­gue. Parmi les mammifères plus petits, on peut citer le lapin de garenne, le loir, le castor, le ragon­din échappé d’élevages, le mulot, le campagnol, les musaraignes et la souris, ainsi qu’un des plus petits mammifères du monde, le pachyure, dont le poids n’excède pas deux grammes!

L’aigle de Bonelli, espèce rare, niche dans les falai­ses de la côte et se nourrit, à l’intérieur des terres, de lapereaux et de poussins. Les hibous petit-duc et grand-duc, la huppe, l’alouette, le pigeon et le ramier, la perdrix rouge, le geai, la pie, la fauvette et la mésange huppée occupent la terre ferme. Flamants roses, grèbes, hérons, aigrettes, et canards peuplent par milliers le delta. Nous y reviendrons au chapitre Camargue.

Les reptiles et batraciens sont relativement peu nombreux. Signalons la couleuvre de Montpellier et la couleuvre à échelons, la vipère d’Orsini, peu venimeuse, la rainette méridionale et le lézard ocellé. Les trois arthropodes les plus dangereux sont le scorpion languedocien, la mygale et la scolopendre.

Les insectes foisonnent, sauterelles, criquets, ciga­les, mantes religieuses, chenilles processionnaires. Dans les régions marécageuses, les moustiques sont légion et, s’ils continuent d’importuner le visiteur aux périodes chaudes et humides, du moins ne se sont-ils plus le vecteur de la redou­table malaria.

Quant aux poissons et crustacés, ils sont assez peu nombreux dans les eaux douces, du fait du débit souvent trop irrégulier, de l’oxygénation, de la pol­lution et de la rareté des cours d’eau. Quelques retenues artificielles, en altitude, sont plus pois­sonneuses. Relevons l’omniprésence du chevesne et la présence de tanches, de carpes, de brèmes, de brochets, parfois de perches, de truites et d’écrevisses. En mer, à proximité de la côte, pois­sons et crustacés sont plus nombreux, même si la pollution, ainsi qu’une pêche souvent excessive, affaiblissent et compromettent quelques variétés. Huîtres, moules, oursins, étoiles de mer s’accro­chent au rocher. Poulpes, rascasses, congres, dora­des évoluent à faible distance du rivage. Signalons enfin, dans les canaux et marais saumâtres de Camargue, l’impressionnante quantité d’anguilles, que ne dédaignent ni les pêcheurs ni les gourmets.

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