Je n’aime décidément pas les villes

 

Près de quatre heures de vol entre Salt Lake et New-York, après un saut de puce d’une demi-heure entre Jackson Hole et Salt Lake. A New-York, taxi pris en commun avec une australienne blonde qui vient ici pour organiser la tournée d’un groupe folklorique d’aborigènes d’Australie. Bon vent.

A l’Algonquin, dormi presque tout de suite. Je commence à m’y sentir en pays de connaissance, après plusieurs passages en compagnie d’Amalric puis de Rodica. Les prix n’ont pas baissé, 170$ la nuit, soit environ 200 avec les diverses taxes.

Au matin, téléphone de Delia, manifestement fâchée que je ne sois pas venu dormir chez elle. Mais c’est si loin, si compliqué. Je la verrai plus tard, sans doute pour le repas de midi.

Il fait froid, un temps d’automne. Dans la 6è Avenue, deux Suisses, des Biennois, venus courir le marathon de New-York,  ce dimanche. Sans intérêt. Longue attente au bar de l’hôtel jusqu’à l’arrivée d’Eliane. Petit visage de belette tendre, le cheveu châtain clair court, une extrême discrétion dans le vêtement. Toujours aussi chaleureuse, avec sa petite voix cassée et un rien chuintante. Elle accepte le principe d’une interview radio et nous voilà parlant de son voyage. C’était en 1963, l’année de la mort de Nehru. Elle avait 28 ans. Elle en a donc 57 aujourd’hui. Voyage au départ de New-York avec sa soeur Irène et une amie suisse-allemande. Japon, Corée, Thaïlande, Inde, Ceylan et Liban en un peu moins d’un an, chez l’habitant.

Pour le reste, revu New-York sans plus d’intérêt que les autres fois. A l’avenir, je m’efforcerai de n’y plus passer. Certes, il y a les musées, mais cette ville est d’abord celle de l’argent et de la déshumanisation. Difficile de s’y sentir bien, même si, parfois, on a çà et là l’impression de quartiers, de village. Parti par la Grand Central Station, tirant ma valise et portant mon barda dans cette foule pas vraiment agressive, mais où on ne croise pas le regard. Je n’aime décidément pas les villes.

 

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