Je me rappelle le matin où, en sa compagnie, nous étions partis dans la montagne, nous frayant tant bien que mal un chemin dans la végétation luxuriante, à la recherche des plantes secrètes. Ici, le tamarinier cher à Baudelaire se nommait madar, jammi, matumbi, blefo, gunfa, jabbi, selon le lieu et le peuple d’Afrique d’où chacun était issus. Quant à la pomme d’acajou aux feuilles particulièrement hallucinogènes, les Yorubas l’appelaient effectivement kaju, mais les Mendès la nommaient kundi, les Ewés atsia et les Bambaras finzan.