Il était une fois la Terre de Feu

ARGTDF_0008Il était une fois, en Terre de Feu, des hommes vivant en har­monie avec les animaux, les plantes, les saisons et les vents. Ils ne sont plus là pour en témoigner. L’homme blanc, depuis, s’est ins­tallé dans ces lieux inhospitaliers. Il apporta avec lui la religion et les microbes. C’est à peine s’il eut besoin des armes pour rester seul maître de l’endroit.

Il vaut pourtant la peine d’imaginer ce que pouvait être la vie avant que Magellan, percevant des brasiers allumés sur une côte emmitouflée de brumes, eut l’idée incongrue de la baptiser Tierra de los Fuegos, Terre des Feux. Appellation qui allait perdurer en se singularisant: Tierra del Fuego, Terre de Feu.

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Chili 1972

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Entre la cordillère des Andes et le Pacifique, entre le désert brûlant des confins péruviens et la Terre de Feu, 10 millions de Chiliens vivent depuis l’automne 1970 une expérience unique. Malgré les attaques de la bourgeoisie sur sa droite et le risque de la violence anarchiste sur sa gauche, Salvador Allende tente de suivre cette voie chilienne vers le socialisme qu’il a tracée lors de son élection.

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Calgary Stampede

Il était une fois dans l’Ouest rien du tout. Rien. Enfin presque rien. Aux confins de la plaine éternelle et de la montagne absolue, au revers des premières collines, au confluent de deux rivières d’argent qui ne se nommaient pas encore la Bow et l’Elbow, un rendez-vous pour bisons roux, ours bruns et loups blancs.

Dia073.0023Le premier Indien était passé depuis quelques milliers d’années, mais avait poursuivi son chemin vers le Sud. Le premier homme blanc, lui, en était encore à chercher le passage qui, par-delà l’océan, lui permettrait de gagner les Indes. Et, bien entendu, le sable gris bordant le lit de la Bow et de l’Elbow n’avait jamais été foulé par le sabot d’un seul de ces chevaux que les explorateurs européens amèneraient dans les cales de leurs caravelles. Bref, ce petit coin d’univers était un coin de paradis, à peut près vierge et complètement innocent.

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Manitas de Plata

C’est tout juste si je l’avais croisé, étoile montante de la musique gitane, dans tel bar d’Aigues-Mortes où il venait souvent en voisin. Aujourd’hui, je regrette de n’avoir pas tenté une vraie rencontre mais alors, je préférais déjà aux vedettes en pleine lumière les humbles de la pénombre. Dans le cas de Manitas, j’avais tort.

J’en ai pris conscience bien plus tard, lorsqu’en 1994 nous nous sommes rencontrés à Genève. J’avais à l’esprit ses frasques amoureuses, ses voitures de luxe jouées et perdues aux dés, sa légende. C’est un tout autre homme qui m’a accueilli, simple, réservé, pudique, croyant. Après de longs mois de silence, il reprenait provisoirement la guitare et la route pour soutenir ses neveux du groupe Camargue.

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Tourisme sexuel: ne pas se tromper de cible

20140808 Cambodge Somaly Mam NMA 1d

Coup de colère à la lecture de Marianne, ce vendredi matin. Un long article à charge y accable Somaly Mam, cette jeune femme cambodgienne qui, depuis plus de vingt ans, se bat pour faire sortir des fillettes des bordels de son pays.

Somaly Fondation

Quel est donc le tort de Somaly aux yeux de la presse d’aujourd’hui ? D’avoir été amenée au bordel par ses propres parents, plutôt que vendue comme elle l’a dit parfois ? Et alors ? Ce qui est sûr, c’est qu’elle a été une gamine prostituée mineure et qu’elle ne l’avait évidemment pas choisi. Elle s’en est sortie, bravo ! Comment ? Tous les moyens sont bons quand on doit sauver sa peau.

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L’Istrie de Sonia

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Nous avons posé le pied dans les ruelles de Hum, le plus petit village du monde ; vu la plus grosse truffe du monde et chassé les plus petites, embarqué sur le rafiot reliant Porec à Rovinj via le canal de Limski ; observé la frontière slovène du haut du Kastel de Buje ; apprécié le savoureux poisson d’Adriatique, dégusté une huile d’olive au véritable goût d’olives, fait glisser sur notre langue le Malvoisie blanc et le Teran rouge. Bref, en quatre jours d’Istrie, nous avons fait un beau bout de chemin et récolté un joli fagot de surprises mais notre plus belle découverte restera Sonia.

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L’Orient Express en vidéo

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A la fin du XIXè siècle, l’Orient Express créé par le Belge Georges Nagelmackers fut le premier lien, rapide et luxueux, entre les capitales de l’Europe naissante: Paris, Venise, Vienne, Budapest, Bucarest, Constantinople. Cette histoire est le miroir d’une époque, l’accomplissement d’un rêve qui perdure, aujourd’hui encore.

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Il était une fois l’Orient Express

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A Paris, devant l’Institut du monde arabe sont exposées bien en évidence une antique locomotive à vapeur et cinq voitures bleu nuit à liseré d’or ayant appartenu à la Compagnie Internationale des Wagons-Lits, le mythique Orient Express. Le public fait la file pour les visiter de bout en bout. Chaque cabine rappelle un passager célèbre ou évoque le roman d’Agatha Christie, le film de James Bond. Au wagon restaurant ou dans le salon boudoir trônent, serties de marqueterie,  les pâtes de verre de Lalique. Il ne manque que l’authentique bruit du train, mal reconstitué par un scabreux haut-parleur. Le soir, quelques dizaines de clients prennent place pour un repas dont on dit grand bien. Quant aux visiteurs, après avoir défilé à la queue leu-leu dans les couloirs du train, ils gagnent  la belle exposition proposée dans le sous-sol de l’Institut, émouvante reconstitution d’un temps où l’Orient, grâce à l’exemple de l’Américain Pullmann et à la ténacité du belge Nagelmackers, s’est soudain trouvé à un jet de pierre de l’Occident. En 1863, l’Orient Express relia Paris à Istanbul – qui se nommait encore Constantinople – en mis d’une semaine. Quelques années plus tard, il établirait un incroyable recors, 67 heures.

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Dimanche 11 mai, l’Orient Express à Paris

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Dimanche 11 mai (16h) à l’Institut du monde arabe, projection du film d’Alex Décotte « La belle aventure de l’Orient Express »

L’Orient Express, ce n’est pas un train mais un voyage. Projection et débats autour du documentaire d’Alex Décotte pour suivre les traces de ces voyageurs qui, aujourd’hui encore, s’offrent le luxe de réaliser leur rêve. Train de nuit, haute gastronomie, escales et palaces… tout un monde. Mais que nous réserve demain ? Place au design et au XXIe siècle.

Institut du Monde Arabe
1, rue des Fossés-Saint-Bernard
75005 Paris 5, tél. 01 40 51 38 38
Accès : Métro Jussieu lignes 7, ligne 10

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