Vivre avec UNE momie, c’est le lot de nombre d’entre nous mais nous ne sommes pas, pour autant, archéologues! Vivre avec DES momies, la chose est plus rare et combien plus passionnante. Ils sont actuellement une douzaine – tous Français – à fouiller un site extraordinaire dans le désert libyque égyptien, quatre cents kilomètres à l’ouest de la vallée du Nil.ivre avec UNE momie, c’est le lot de nombre d’entre nous mais nous ne sommes pas, pour autant, archéologues! Vivre avec DES momies, la chose est plus rare et combien plus passionnante. Ils sont actuellement une douzaine – tous Français – à fouiller un site extraordinaire dans le désert libyque égyptien, quatre cents kilomètres à l’ouest de la vallée du Nil.
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Thé ou café ?
– Thé ou café, au petit déjeuner ?
– Café…
Alors, il y a de bonnes chances pour que celui que vous buvez en ce moment vienne d’ici.
Ici, c’est le Costa Rica. San José de Costa Rica. Amérique centrale. Coincé entre Panama et Nicaragua.
14 Juillet en Corse
Ce qui devait arriver arriva, les deux hommes se rencontrèrent, dégainèrent et Napoléon tomba, baigné dans son sang. Ce n’était pas encore assez pour le père outragé qui, allumant un grand feu, y jeta le corps de son ennemi. Traduit en cour d’assises, l’assassin fut remis en liberté. Il ne restait plus à Jean-Camille Nicolaï qu’à se venger. Le 14 juillet, alors qu’il se rend aux festivités républicaines organisées à Porto-Vecchio, le père assassin tombe raide mort, atteint de deux balles, dans les bras de gendarmes atterrés.
Rio Cauca, Colombie
Au début du XXè siècle, une voie ferrée avait été construite le long du rio Cauca (région de Pereira, Colombie) pour atteindre les nouvelles zones de production de café. Des villages s’étaient créés le long de la voie mais, dans les années 1950, il est devenu plus pratique d’acheminer le café par la route, construite au sommet des collines. Du coup, le seul lien entre les villages étant la voie ferrée abandonnée, les habitants ont inventé la marana, simple plateau sur roulettes, d’abord poussé à l’aide de pieux puis tirées à grande vitesse par les gamins à cheval.
Tchin-Chine 1980
Macao, un vendredi matin. La navette rapide vient de m’amener de Hong-Kong, en moins d’une heure. Je monte dans l’autobus équipé de deux jeux de plaques d’immatriculation, l’un de l’enclave portugaise, l’autre de Chine. Sont déjà installés, appareil photographique sur le ventre, une bonne quinzaine d’Américains, une Française, deux Espagnols et quatre Asiatiques portant riche, sans doute des Chinois établis quelque part en Asie du Sud-Est. Tous touristes.
Rideau de fer, connais pas. Les formalités de douane sont légères, les fonctionnaires souriants et débonnaires. Ni barbelés, ni miradors. Mais une tasse de thé offerte à chacun, tandis que le chauffeur remplit un formulaire pour l’autobus et qu’une famille américaine se fait photographier sous le portrait de Mao.
Amérindiens
A la fin du printemps, je me trouvais en Tchoukotka. C’est les pays des Tchouktches, une peuplade de quelques milliers d’habitants répartis sur un territoire grand comme dix fois la Suisse à l’extrémité de la Sibérie, onze fuseaux horaires de Genève, via St Pétersbourg, l’Oural et les immensités sibériennes gelées. J’ai passé avec les 200 Tchouktches du petit village d’Enurmino assez de jours pour les observer, dans leurs traits, dans leurs comportements.
Une famille tchouktche au début du XXe siècle (Wikipedia)
Et je ne pouvais pas me départir de l’idée que je les avais déjà rencontrés, eux ou leurs cousins, quelque part entre la Bolivie, les Etats Unis et le Québec. Le peuple des premiers Américains, ce pourrait bien être eux.
Mariage khmer
Kamput, l’un des camps de réfugiés cambodgiens en territoire thaïlandais. Un camp plutôt petit, quelques milliers de réfugiés dans une clairière cernée par de lourds barbelés et surveillée en permanence, du haut de trois miradors, par des soldats de l’armée thaïe. Et pourtant, ce samedi après-midi, c’est la fête. Tang, qui est arrivé voilà sept mois de la province de Battambang, épouse Maï qui est, elle, originaire d’une région très proche de la frontière.
Rio 1972 revu et corrigé
Hélas, trois fois hélas, l’article de ce matin renvoyait vers un reportage ancien, certes, mais encore brut de décoffrage et donc truffé de fautes. Mille pardons et merci à ceux et celles qui ont signalé cette bourde. Le papier est désormais en ligne dans une forme plus lisible. Retournez-y, si le coeur vous en dit.
Rio 1972
On m’avait trop dit de Rio qu’elle était la plus belle ville du monde. Je n’y croyais plus. Et pourtant. Si on peut être sensuellement, physiquement pris par une ville, alors Rio est une amante qui vous fait regretter les quelques instants pendant lesquelles les sens doivent s’apaiser avant une nouvelle étreinte.
Dubrovnik, Sarajevo, Mostar, Split
Un itinéraire dont les deux extrémités croates résonnent comme des loisirs mais dont les deux étapes en Bosnie, Sarajevo et Split, font par avance froid dans le dos.
Certes, l’effroyable guerre de l’ex-Yougoslavie remonte maintenant à plus de quinze ans mais les images nous poursuivent, agitée comme un spectre par le sentiment honteux que nous n’avons rien fait pour venir au secours de ces gens.