Merci à Voltaire, même s’il n’y est pas grand-chose. Ici, dans ce château de Saint-Saphorin-sur-Morges, il aurait été vivement éconduit pour s’être moqué de l’intérêt de son hôte, raillé parce qu’il lisait la Bible. « Qu’on attelle des chevaux de Monsieur de Voltaire », aurait dit l’offensé pour signifier au philosophe d’avoir à déguerpir au plus vite.
Jorge Canete est un inconditionnel de Voltaire. Chez lui, le philosophe est partout. Une pièce entière est même tapissée de pages du philosophe arrachées – pardonnable sacrilège – à des ouvrages du XVIIIè siècle. Sur rendez-vous, Canete fait même visiter sa demeure sans oublier de parler de Voltaire et de ses chevaux attelés à la hâte. Cette seule visite, avec vue sur les vignobles d’antan et le Léman de toujours, vaut à elle seule la visite.