Tunisie

Tunisie Routard

C’est en Tunisie que j’ai touché pour la première fois, en 1967, la terre d’Afrique. Simple voyage de presse dont je ne conserve que la vision du sud désertique et le voyage nocturne du retour vers Tunis, frigorifié dans une vieille Peugeot sans chauffage ni vitres. Rien de vraiment marquant.

Depuis lors, j’y suis retourné souvent.

D’abord sur la plage infinie et déserte de Kelibia, dans le minuscule cube-cabanon de « Poupa », l’arrière-grand-père de mon fils Amalric, personnage d’une envergure et d’une générosité inoubliables, ami de Saïd le Noir dont il a raconté l’incroyable aventure.

Ensuite, à de multiples reprises, dans la famille d’Abderrazak Cheraït, ami fidèle, propriétaire d’un véritable hôtel-musée à Tozeur.

Puis ce fut Douz, pour escorter Amalric et son copain Ahmed lors d’une mémorable «Printemps au Sahara», dont j’ai tiré un petit film vif et émouvant.

Plus tard, avec le renforcement du clan Ben Ali, j’ai refusé de donner suite aux invitations officielles qui m’étaient faites. Un confrère journaliste, présentateur connu de la Télévision suisse, m’avait fait remarquer que la simple diffusion de mes reportages à la télévision, pouvait cautionner un régime qui, par ailleurs, refusait tout visa à des équipes de tournage souhaitant réaliser des documentaires politiques. Il avait raison. Je ne suis donc pas retourné en Tunisie pendant de longues années.

Depuis la révolution, je m’y suis rendu à deux reprises, perplexe et inquiet de la gangrène croissante des islamistes. Aujourd’hui, la Tunisie vient de se doter d’une Constitution démocratique et laïque. Je suis rassuré mais je reste attentif…

 

Les voeux de Maximilien

Maximilien Bruggmann, pour ceux qui le connaissent pas encore, est un des plus grands photographes suisses. Il est aussi mon ami et a illustré la plupart de mes livres. Toujours fidèle à l’enveloppe, au timbre-poste et à la dédicace manuscrite, il vient d’adresser à ses amis du monde entier, comme chaque année, ses voeux pour 2014: une splendide photo prise l’hiver dernier au  Québec (où nous nous trouvions ensemble pour une de ses expositions), assortie d’une légende rassurante: « Après l’hiver vient toujours un printemps ».

Maximilien voeux 2014d
Nouvelle exposition

Après Entlebuch, Martigny, Yverdon, Shawinigan et Ferney-Voltaire, Maximilien exposera bientôt à Lima les plus belles des photos qu’il avait prises pour le livre Pérou. Les dates ne sont pas encore connues mais devraient se situer en mars ou avril.

Découvrez Maximilien sur la toile
www.les-amis-de-maximilien.org et  www.maximilien-bruggmann.ch 

Le livre « Terre de Feu » est en ligne

Fuego docu

Il est des noms de lieux qui, par leur simple énoncé, suscitent l’imagination. Syracuse. Tombouctou. Kairouan. L’Acadie. Sans oublier la Terre de Feu. A l’extrémité australe de l’Amérique du Sud, cette île du bout du monde a longtemps tenu dans mon esprit une place de choix. La place, sans doute, qu’occupent les rêves irréalisables. Et puis, un jour, ma route m’a mené jusqu’en Terre de Feu.

Lire ou feuilleter le livre…

C’était hier et c’est déjà demain

Merci d’avoir été si nombreux à l’écoute de « Détours », hier, sur les ondes de la radio suisse romande. Pour moi, ce fut une heure de pur plaisir. Martine Galland et la qualité de son écoute y ont été pour beaucoup. En même temps, j’ai eu l’étrange impression de me retrouver « à la maison » : micros, studio, direct, concentration, tendresse.

Pendant quelques jours, vous pouvez encore entendre ou télécharger ce programme ici : http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/detours/5487441-detours-du-10-01-2014.html

Dans les minutes qui ont suivi la diffusion, j’ai reçu de très nombreux messages d’amitié. Certains, qui évoquaient de belles rencontres lointaines, me sont allés droit au cœur. Les autres aussi, d’ailleurs. Le compteur de www.bourlingue.net a littéralement explosé ! Vous avez été des centaines à découvrir  – ou redécouvrir – ce site sur lequel s’organisent patiemment toutes sortes de voyages, d’aventures, d’émotions et de rencontres.

J’en profite pour vous signaler que le livre « Gauchos », réalisé avec Maximilien Bruggmann, photographe et ami de toujours, est désormais en ligne. Faites-y donc un petit crochet ou une plus longue visite : https://bourlingue.net/?page_id=3711

Bonne fin de journée et à très bientôt.

Alex Décotte.

 

 

 

La rencontre avec Maximilien

C’était au printemps de 1968. Revenu depuis peu d’Allemagne, je m’étais installé à Lausanne, chemin de Boissonnet. Une adresse qui rappellera quelque chose à beaucoup d’entre vous puisque c’était aussi celle de Maximilien, d’Eva et de leur chien du désert, Zumri. Mais ça, je ne le savais pas encore puisque je ne les avais jamais rencontrés : ils naviguaient depuis plusieurs mois au fin fond du désert.

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A Isabelle Vichniac

 

Quel que soit notre âge, nous avons tous besoin de repères, de buttes témoin, de diapason. Dans le journalisme comme dans l’amitié, Isabelle et Jacques ont été ces repères, ce diapason. C’est à l’amitié de Jacques que je dois d’avoir débuté dans le journalisme, à l’émotion d’Isabelle que je dois d’avoir découvert rue de Beaumont les joies, les malheurs, les combats de tant de nos semblables, à notre porte ou à l’autre bout de la planète. Avec elle, avec eux deux, le monde n’était plus tout à fait le même. Ils m’ont donné le goût, peut-être même le devoir, d’aller à sa rencontre et d’y aller différemment.

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Pochade chinoise

 

La scène se passe à Ferney en avril 2012, à l’occasion de la fête que les habitants offrent chaque année à leur bienfaiteur. La veille, à Paris, le parcours de la flamme olympique des futurs Jeux de Pékin a été complètement perturbé par des manifestants pro-tibétains et des défenseurs des Droits de l’Homme. De loin, Voltaire observe les préparatifs, mi-amusé, mi-flatté. Un événement va pourtant l’obliger, une fois encore, à prendre parti. S’engager, la belle affaire ! Mais de quel côté ?

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Le moussem des fiancés

 

Dans la tribu de Ait Haddidou, il y avait deux clans irréconciliables. Isly, un jeune berger, appartenait au premier de ces clans. Il gardait tranquillement ses moutons et ses chèvres jusqu’au jour où, sur son chemin, il rencontra, escortée par sa maman et sa petite soeur, une splendide jeune fille prénommée Tislit. Vous savez comme moi que l’amour, comme un tourbillon, est capable de tout emporter sur son passage.

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